jeudi 3 juin 2010

Ybo² "Alienation" 1986

Mais où étais-je en 1986? Qu'est-ce qu'il se passait pour moi pendant qu'au Japon des mecs sortaient des disques complètement dingues, qui ne se faisaient nulle part ailleurs? J'avais 8 ans...et, me croira qui voudra, la noise nippone ne me faisait absolument pas rêver!!! Non, en 1986, je préférais me rouler dans l'herbe et faire du vélo. Putain mais quel ringard...
Pendant ce temps, à l'autre bout du monde: Ybo² sortait "Alienation". Ybo² pour Yellow Biomechanik Orchestra ². Pour situer un peu plus précisément, il faut savoir qu'on y retrouve des "stars" de la noise japonaise: KK Null (juste après ses début en compagnie de Masami Akita et en même temps que son premier groupe démarrait, les "de la balle" Absolut Null Punkt), Michio Kurihara (qui a collaboré notamment avec Boris), Tatsuya Yoshida (batteur et fondateur de Ruins)... Très clairement, lorsque tu écoutes ce disque, qui marque les débuts du groupe, tu comprends que ça a dû avoir une influence dingue. Une formule, noise/punk VS rock prog/psyché, que l'on peut mettre en rapport avec les premiers disques de Today Is The Day, autre groupe culte de noise/psyché (fortement influencé par King Crimson). Ybo² a existé de 1984 à 1990; au fur et à mesure de leurs sorties, on voit leur côté prog/psyché prendre le dessus sur l'aspect noise/punk. Bien dommage à mon goût, mais ça restera tout de même excellent tout du long. Sur la fin, on peut par exemple très clairement supposer que ça a influencé un autre groupe culte, Naked City de John Zorn. J'irais même jusqu'à penser que cette musique a pu éventuellement avoir une certaine influence sur des groupes comme Isis, qui étaient régulièrement perçus comme novateur à la fin des années 90 alors que finalement...


Ce disque essentiel plaira pour son côté précurseur évidemment, les amateurs du Today Is The Day 90's s'y retrouveront, les amateurs de bonne noise/rock aussi, les amateurs de post-hardcore aussi...et les amateurs de rock/prog 70's y trouveront sans doute aussi leur compte. On a une réunion d'instrumentistes de malade, mais aucun aspect démonstratif! Noise VS Sludge dans la forme la plus simple, la plus pure. Le disque commence par "Amerika", un morceau de 12 minutes qui ressortira quelques mois plus tard, mais en version longue, sur un autre de leur disque quasiment aussi excellent: Taiyou No Ouji, sur lequel on trouve un morceau absolument génial: Warchild. Attention voilà un extrait live absolument fabuleux!!!! La suite du disque va de déluge free/noise-prog en pure noise/rock fabuleuse avec un son excellent, une batterie virtuose, des guitares distordues et une basse dronisante, TOUJOURS dans une matière très sombre et qui sait aussi se faire hyper touchante... Et ouais on n'est pas entrain de se branler dans ce groupe, zéro pose.
Disque majeur, tout simplement. Et pour ceux qui veulent approfondir, je ne peux que conseiller d'écouter aussi l'autre groupe des débuts de KK Null, que j'ai évoqué plus haut: Absolut Null Punkt. C'est vraiment très très bon aussi, mais dans un genre plus expé. Leur disque "Ultrasonic Action" est paru en 1993 mais est en fait une réédition de trucs déjà parus au même moment que ces débuts de Ybo², entre 1985 et 1987.

jeudi 27 mai 2010

Drunkdriver "S/T" 2010

Groupe éclair encore une fois malheureusement... Drunkdriver venait de New-York et leur musique était une noise punk/hardcore cradingue et sauvage. Premier disque dont on a beaucoup parlé, le fameux "Born Pregnant" sorti sur Parts Unknown Records était une chape de plomb noise assez impressionnante. Un chant arraché et une pression constante maintenue tout le long du disque. Guitares sursaturée, ambiance tréfond des tréfonds... Et toi la gueule enfoncée dans la boue. Ils ont ensuite sorti divers single à gauche, à droite plus ou moins intéressants. C'est là qu'on a pu s'apercevoir qu'ils avaient une face plus expérimentale dans laquelle ils se laissaient aller à des délires expérimentaux ambient/noise. Moi ça m'a laissé froid. Ou disons plutôt beaucoup moins chaud que leur visage hardcore de malade.
Et là, ce nouveau disque annoncé sur LOAD Records (Arab On Radar, Brainbombs, Coughs, Clockcleaner, Burmese, Lightning Bolt, Pink And Brown, Sightings, Silver Dagger, Vaz, Harry Pussy, Business Lady, etc,...impressionnant non?), je ne sais même pas trop s'il est sorti dessus finalement. Ce qu'il s'est passé, c'est que le batteur a été accusé de viol... Ca fait mauvaise presse, surtout quand un groupe comme No Age refuse de jouer en leur compagnie à un festival du coup... Le batteur de Drunkdriver (qui joue aussi dans les très bon Pygmy Shrews) a expliqué l'affaire en disant qu'il avait alors 15 ans et était complètement bourré... Bref...tout ça a abouti au split du groupe...et je ne sais pas si Pygmy Shrews en est au même point, mais apparemment non.


Et ce fameux dernier disque dans tout ça? La face expérimental/noise? Ou le bon rock qui arrache? Eh bah.. OUF c'est le second!! C'est dans la même veine que leur premier disque en fait: toujours trèèèèès noir, très sauvage, très organique, très noise, le chant dégueule toujours des...euh....BEEEEUUUUAAARRRRRGGHHHHHHH!!!!!! Le son est par contre un poil moins crade! C'est pas un problème car avant ça l'était tellement que ça pouvait frôler la pose jusqu'au-boutiste. Le disque est totalement à la hauteur du label qui les signe donc (?). C'est noise de chez noise, et hardcore de chez hardcore: les accords binaires sont plus présents qu'ils ne l'ont jamais été dans ce groupe. C'est pas systématique non plus. Perso, je croise aussi des accents à la Brainbombs à ma grande surprise et pour mon plus grand plaisir: ce marasme dégueulasse qui groove presque dans une répétition maladive de riffs mortels. Ils le font par moment et de la plus belle manière: la seconde moitié du morceau "Bad Year" est une tuerie sans nom dans le genre!! On pense évidemment aussi à Pissed Jeans ou Clockcleaner pour la noise sombre sludgesque...mais aussi à de plus rares moments à du post-hardcore à la Breach! Je pense surtout au dernier morceau "All The Dead Dogs".
On atteint régulièrement dans ce disque de purs moments de sauvagerie maladive, régressive et BROUUUUTALE et putain qu'est-ce que ça fait du bien!!!!
En résumé, c'est bel et bien le meilleur disque sorti par Drunkdriver. Moins extrême que le "Born Pregnant" mais des compos du coup boostées par un meilleur son. Un des meilleurs disques de cette première moitié de l'année, et hop!

samedi 22 mai 2010

Jouissances porcixoriennes

Hum...ce blog ne sert à rien... Si seulement j'étais plus "fidèle"...
Donc, il n'y a pas eu de Jouissances Porcixoriennes durant avril. Merde quoi, j'avais pourtant cru pouvoir respecter au moins ça ah ah.
Bah non... Et j'ai bien failli manquer le mois de mai. Mais j'ai eu l'envie, eh oui car je fonctionne vraiment par l'envie en cet endroit, de faire une jouissance porcixorienne consacrée à un seul groupe: Sparks. Pourquoi? Car je trouve ça tellement injuste que ce groupe soit à ce point sous-estimé!!!! Les mecs, de Los Angeles, centrés autour de 2 frangins, Ron et Russell Mael, ont commencé à la fin des années 60, ont pondu 21 albums, et sont toujours actifs de nos jours. Les 2 leaders ont aujourd'hui 57 et 60 ans. Payes ton vertige.



Ils ont entre temps touché à moult styles, mais leur marque de fabrique, c'est une pop baroque et outrée, au croisement de...euh...allez...la B.O. de The Rocky Horror Picture Show, Queen, David Bowie et surtout la pop anglaise de la plus grande tradition. Ouep, ça fait chargé et sûrement très peur comme description. Et en effet, musicalement c'est ultra chargé, tu croises d'ailleurs un peu tous les genres de musiques dans leur carrière: de la pop de Beatles à leur tout début quand ils s'appelaient Halfnelson, au classique baroque pop de leur dernier album en date, en passant par la pop de music-hall aux relents protopunk des années 70, puis le disco du début des années 80 avec Giorgio Moroder ou encore la dance pop des années 90... Leur credo c'est le too much... Toutes ces expériences dans tous ces styles n'ont fait qu'apporter un flot incessant d'idées à leur délire musicale que certains coincés qualifieront de régulièrement "borderline".



Moi, j'adore ça dans Sparks justement: énormément d'humour et un côté barjot surréaliste qui peut-être vu comme un bras d'honneur permanent à l'intelligentsia du bon goût musical, à ses codes et à ses modes. Enfin, une telle posture à elle seule n'explique pas non plus pourquoi Sparks est génial. Il y a aussi dans ce groupe, mine de rien, un chanteur incroyable, un talent de composition fou (quelle virtuosité de construction dans ces morceaux qui partent dans tous les sens!), des musiciens de la mort, et un esprit aventureux jamais démenti!



J'ai donc fait une sélection de 21 morceaux (la flemme de couper à 20, désolé...), sortis tout le long de leur carrière. Pour les puristes, j'ai choisi de zapper les années 80 et 90; non pas que je rejette cette période, mais je la connais trop peu à vrai dire. De tout de façon, il y avait largement matière à faire une putain de phoquing sélection dans tout le reste de leur discographie. Dur dur de faire un choix parfois... Ah un truc important aussi, j'avais déjà mis un morceau de Sparks dans les Jouissances Porcixoriennes 01, le tout premier morceau "Fletcher Honorama"; je ne l'ai pas remis ici donc, mais pourtant il méritait très clairement sa place. Libre à chacun d'aller le chopper où il se trouve donc!


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:
[Jouissances porcixoriennes 05] Mai 2010

01 "Escape. Part 2" 2009
sur l'album "The Seduction Of Ingmar Bergman"
02 "How Do I Get to Carnegie Hall?" 2002
sur l'album "Lil' Beethoven"
03 "Moon Over Kentucky" 1973
sur l'album "A Woofer In Tweeter's Clothing"
04 "At Home at Work at Play" 1974
sur l'album "Propaganda"
05 "This Town Ain't Big Enough for Both of Us" 1974
sur l'album "Kimono My House"
06 "Dick Around" 2006
sur l'album "Hello Young Lovers"
07 "Don't Leave Me Alone with Her" 1974
sur l'album "Propaganda"
08 "I Like Girls" 1976
sur l'album "Big Beat"
09 "Suburban Homeboy" 2002
sur l'album "Lil' Beethoven"
10 "Profile" 1975
sur l'album "Indiscreet"
11 "I Can't Believe That You Would Fall for All the Crap in This Song" 2008
sur l'album "Exotic Creatures of the Deep"
12 "Achoo" 1974
sur l'album "Propaganda"
13 "Equator" 1974
sur l'album "Kimono My House"
14 "Ugly Guys With Beautiful Girls" 2002
sur l'album "Lil' Beethoven"
15 "Photoshop" 2008
sur l'album "Exotic Creatures of the Deep"
16 "Reinforcements" 1974
sur l'album "Propaganda"
17 "Thank God It's Not Christmas" 1974
sur l'album "Kimono My House"
18 "Never Turn Your Back on Mother Earth" 1974
sur l'album "Propaganda"
19 "Likeable" 2008
sur l'album "Exotic Creatures of the Deep"
20 "England" 1976
sur l'album "Big Beat"
21 "Bon Voyage" 1974
sur l'album "Propaganda"

vendredi 30 avril 2010

Parenthetical Girls "Privilege, Pt. 1, On Death & Endearments" 2010

Parenthetical Girls est un groupe qui est actuellement à Portland aux States. Leur musique, c'est de la pure pop. En développant un poil, je crois qu'on pourrait ajouter que le rendu est proche d'une art-pop baroque et romantique. Un peu dans les eaux de Sparks, mais un Sparks pas barré... Mouais, pas un Sparks alors peut-être en fait... Disons que c'est une pop vachement élaborée et maniérée. Vu sous cet angle, ça peut faire peur, je le conçois. C'est un groupe très proche de trucs genre Xiu Xiu, The Dead Science, Former Ghosts... Au départ, son nom, c'était Swastika Girls, en rapport avec un morceau de Brian Eno. Deux des membres de base jouent d'ailleurs maintenant dans The Dead Science.

Ce groupe ne m'a pas forcément percuté directement en fait... Personnellement, je les ai découvert en 2008 avec leur dernier album en date, "Entanglements". Ils évoluent dans un style pas forcément à la mode, loin de toutes sonorités noise ou lo-fi et donc, il passe relativement inaperçu. Mais au bout du compte, j'ai été carrément séduit. Au départ, plutôt rebuté par le maniérisme du chant, mais rapidement, le talent mélodique, la force d'un univers singuliers, le côté "jm'en branle de pas suivre la mode"...tout ça donne énormément de caractère à ce qu'on entend. Dans cet album par lequel je les ai découverts, il y avait le morceau "A Song For Ellie Greenwich"... Putain... LA merveille pop immortelle! Je crois que j'aimerai ce morceau à vie. D'ors et déjà, il fait partie de mon panthéon personnel des plus chouettes morceaux jamais composés, ni plus, ni moins. Du coup, même si le reste de l'album n'était pas aussi exceptionnel (il était "juste" bon), ça m'avait quand même mis la puce à l'oreille quant au talent du groupe.


Alors du coup, j'étais très curieux d'écouter ce "Privilege, Pt. 1, On Death & Endearments", ep sorti il y a quelques mois. Ils continuent de creuser le même sillon pop expé mélancolique et sucré, et le talent s'affirme de plus en plus. Autant leurs morceaux deviennent de plus en plus simples, autant leur univers acquiert de la force! Cet ep de 4 titres est vraiment excellent de bout en bout. Et ce chanteur androgyne hyper charismatique... Il représente bien ce qu'on entend au final. Un truc soigné, élaboré, mais ambigu, dont on devine, via les paroles notamment, que leur truc, c'est l'ombre, malgré la forme baroque et ouverte. Et c'est marrant, mais j'ai le sentiment que mélodiquement, ce 4 titres est sous certains aspects très japonisant... Il me semble retrouver des mélodies et teintes que l'on croise dans le traditionnel nippon. Un clip a même été réalisé pour le premier titre: "Evelyn McHale". Ce disque est disponible en vinyl sur Slender Means Society. Les 4 morceaux sont superbes, et le talent de ce groupe est maintenant une évidence qui me permet de croire qu'un de ces 4, un album monumental risquerait de voir le jour.
Ah...et pour ceux qui se demandent si le nom du groupe a quelque chose à voir avec la no-wave des Theoretical Girls, musicalement non... Et quant à savoir si il y a un hommage là-dessous, je n'ai rien trouvé sur le sujet!

lundi 26 avril 2010

Thinking Machines "Work Tapes" 2010

Pour ceux qui cherchent un rock mélodique à la croisée de chemins tracés par Dinosaur Jr, Pavement ou encore Sonic Youth... Toujours dans la même veine que leurs précédents disques, Thinking Machines, groupe de Philadelphia, vient de sortir leur nouvel album.
Le tout est donc très classique, dans ce son très 90's, chant trainant à la Stephen Malkmus (Pavement) et très belles guitares à la Dinosaur Jr/Sonic Youth donc...
Il n'y a pas à mon goût de véritable perle comme le "Love of Sea" présent sur leur précédent disque (et écoutable dans la Jouissance Porcixorienne 01), mais ça reste très attachant, simple et carrément supérieur à la plupart des sorties actuelles. Un disque pas spectaculaire, mais avec une qualité et unité de son très séduisantes. Et je le suspecte de bien plus encore, le genre à s'imposer sur la longueur sans qu'on s'en aperçoive...

lundi 1 mars 2010

Jouissances porcixoriennes

Téléchargement:
[Jouissances porcixoriennes 04] Mars 2010

01 Herds "Spring" 2009
sur l'album "ST"
02 Talk Is Poison "Control" 1999
sur l'ep "Control"
03 NN "Pasivos Muertos" 2009
sur le 7" "Pasivos Muertos"
04 Tales Of Terror "Danant" 1984
sur l'album "ST"
05 Die Haut & Nick Cave "Tokyo Express" 1983
sur l'album "Burnin' The Ice"
06 Elapse-O "Golden Ships" 2008
sur l'ep "ST"
07 Talk Talk "After The Flood" 1991
sur l'album "Laughing Stock"
08 Pantha Du Prince "The Splendour" 2010
sur l'album "Black Noise"
09 Andreas Tilliander "Arlanda (feat. Jocke Berg)" 2009
sur l'album "Show"
10 CX Kidtronik "Tricky Dick (feat. Ramm:Ell:Zee)" 2006
sur l'album "Krak Attack"

dimanche 28 février 2010

Herds "S/T" 2009

Herds est un groupe récent qui a sorti, en plus de ce LP, deux 7" , tous sur Fashionable Idiots, ceux-là même qui ont sorti le fameux "Barricade" de Condominium dont j'ai parlé avec ardeur dans un post précédent. On y trouve un ex-Charles Bronson, ce qui met la puce à l'oreille sur, d'une part le registre musicale, mais aussi la qualité de ce qu'on va se verser dans les oreilles.
Euhhh je vais faire comme le disque, aller direct dans le lard: on est là en plein hardcore régressif au son rond, lourd et noise. 13 morceaux en à peine 26 minutes qui rockent bien du cul. Un chant couillu, une batterie qui te martèle la gueule, une partie guitare un poil trop simple...mais qui renforce le côté gros bourrin qui te bourre bien gras. Un peu à la manière d'un Vandal X qui cherche surtout pas la subtilité, on croise aussi cet aspect "je veux faire mal et décrasser, peu importe la manière". Et ça marche carrément, même si c'est un poil répétitif parfois. Un poil hein... J'aurais même pas dû en parler pfff...
De tout de façon, peu importe, le truc est tellement généreux dans l'énergie que tu suis sans te poser de question, un bon gros défouloir quoi... Les mecs tournent avec Condominium ou même Pissed Jeans, des groupes qui leurs vont bien, on est dans les mêmes eaux. Ça renvoie même pas mal à une partie du dernier Pissed Jeans en définitive. La partie hardcore tubesque, ma préférée, pas la partie sludge trop dark de la mort... Ce LP de Herds est un excellent disque donc! Et on peut le chopper ici: Deer Healer. (et je vais pas me priver d'en mettre un extrait dans ma jouissance porcixorienne 4, demain!)